Kinshasa, le 25 octobre 2021 : L’Association congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a appris avec satisfaction les mesures d’accompagnement de la Direction des Recettes du Haut-Katanga (DRHKAT) prises par l’Inspection Générale des Finances (IGF).

En effet, aux termes de l’article 2 de l’Ordonnance n°20/137-b du 24 septembre 2020 portant modification de l’Ordonnance n° 87-323 du 15 septembre 1987 : « l’Inspection Générale des Finances dispose d’une compétence générale et supérieure en matière d’audit et de contrôle des finances et des biens publics. A ce titre, elle accomplit toute enquête ou mission d’audit, d’inspection, de vérification, de contre-vérification et de surveillance de toutes les opérations financières, tant en recettes qu’en dépenses, du pouvoir central, des provinces et entités territoriales décentralisées ainsi que des organismes ou entreprises de toute nature, bénéficiant d’un concours financier, sous forme de participation en capital, de subvention, de prêt, d’avance ou de garantie de la part des pouvoirs publics. Les interventions de l’Inspection Générale des Finances tiennent toute autre enquête, contrôle, audit, vérification ou contre-vérification en état, à l’exception des missions du Parlement et de la Cour des comptes. Dans l’exécution de leurs missions, les Inspecteurs des Finances ne peuvent s’immiscer dans la direction ou la gestion des services contrôlés. »

En sus, l’article 46 de la Loi n°08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des Provinces dispose : « les comptes des Provinces et ceux des différentes entités territoriales décentralisées sont soumis au contrôle de l’IGF et de la Cour des comptes. »

De ce qui précède, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la mission de l’IGF à la DRHKAT est conforme aux prescrits légaux et réglementaires. Il appartient à l’IGF d’en définir le format ainsi que la durée en fonction de la nature du contrôle à exécuter.

Dès lors, l’ACAJ estime qu’il est abusif et mesquin de qualifier ladite mission d’une mise sous tutelle de la DRHKAT ou encore d’une stratégie concoctée pour couvrir les malversations financières des autorités de la Province.

L’ACAJ appelle les organisations de la société civile à exercer une veille citoyenne permanente aux fins de s’assurer que toutes les structures de mobilisation de recettes de l’Etat concourent scrupuleusement à cette fin. Aussi, elles ne devraient pas donner l’impression de prêter des béquilles à des prédateurs des deniers publics dont le modus operandi maléfique se trouve sévèrement éprouvé par les contrôles salutaires initiés par l’IGF.

« Défendre le peuple, c’est aussi mener une lutte quotidienne contre les dérives de la patrimonialisation et de l’accaparement de ressources publiques par quelques individus au détriment du plus grand nombre », a déclaré Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ.

« Nonobstant certaines faiblesses inhérentes à toute oeuvre humaine, la mission qu’accomplit l’IGF en matière d’audit, de contrôle des finances et des biens publics doit être encouragée. C’est à ce prix que le peuple Congolais viendra à bout de la prévarication et de l’incurie qui ont élu domicile dans tous les segments de gestion de la res publica. », a-t-il conclu.

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