Kinshasa, le 12 février 2023
- A la suite d’une déclaration publique du Sénateur Augustin Matata Ponyo accusant le Ministère des finances de lui avoir exigé une commission de 20% sur la créance due par le Gouvernement à la société Congo Challenge dont il est le Président du Conseil d’administration, l’ACAJ avait à travers sa déclaration du 29 janvier 2023 demandé au Ministre des Finances d’enquêter sur ces graves accusations aux fins d’identifier les auteurs présumés des anti-valeurs dénoncées et éventuellement de les soumettre à la rigueur de la Loi.
- Y réagissant, le Ministre des Finances, par lettre de son Directeur de Cabinet N° 0129/CAB/MIN/FINANCES/BG/MMC/2023 du 31 janvier 2023 avait invité le Sénateur Augustin Matata Ponyo à lui communiquer, à toutes fins utiles, les identités des auteurs des faits allégués pour qu’ils soient sanctionnés.
- Dans son accusé de réception N° CC/PCA/MPM/2023/005 daté du 7 février 2023, le Sénateur n’a pas daigné révéler les noms et/ou qualités des personnes visées par ses accusations. Il y a par contre abordé d’autres sujets n’ayant aucun rapport direct avec la sollicitation présumée de rétro commissions.
- Ce silence équivaut, soit à un refus de coopérer à l’enquête du Ministère des finances pour l’établissement de la vérité, soit à une incapacité d’administrer des preuves irréfutables pour soutenir ses graves accusations portées contre le Ministère des Finances, en l’occurrence.
- De ce qui précède, l’ACAJ regrette que le Sénateur Augustin Matata Ponyo n’ait pas été en mesure de fournir des preuves qui auraient permis au Ministère des Finances de démanteler le présumé réseau mafieux dénoncé par lui sur la place publique.
- Cette attitude frise la diffamation en ce qu’elle expose au mépris du public et sans raison objective des femmes et des hommes œuvrant dans la chaîne de dépenses du Ministère des Finances. Ce qui est contraire aux prescrits de notre Constitution qui reconnaît à chaque personne des droits et des devoirs.
- « Dans un Etat de droit démocratique, toute réclamation d’un droit et tout combat politique doivent se faire dans le respect des droits et de la dignité des uns et des autres. Le recours à la diffamation et/ou aux injures ne 2 devrait pas y avoir droit de cité », a rappelé Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ.
- « La position politique actuelle ou celle convoitée ne devrait pas conduire forcément à une recherche effrénée de victimisation aux dépens du respect des droits des autres d’autant plus qu’aux termes de l’article 60 de la Constitution les droits de l’Homme et des libertés fondamentales consacrées dans la Constitution s’imposent aux pouvoirs publics et à toute personne », a-t-il conclu.
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